Notions générales sur la translittération

  1. Principe

    Le principe de toute translittération est de subsituer à chaque caractère de l'écriture-source
    un caractère de l'écriture-cible.
    Attention ! Il ne s'agit pas de transcrire des sons, mais bien des signes graphiques, des caractères an sens d'Unicode.
    La transcription du chinois en caractères latins (pinyin) n'est pas une translittération !

    L'écriture-cible est censée posséder suffisamment de caractères pour permettre cette substitution,
    avec en général un jeu de caractères de base (souvent le latin) enrichi au moyen de divers signes diacritiques
    (cédilles, macrons, points suscrits ou souscrits, tirets idem, etc), voire en retournant une lettre (p.ex. le schwa rendu par 'ə').
    Du point de vue du catalogue Unicode, ces caractères diacrités se répartissent entre les diverses tables Latin Extended,
    ce qui peut poser des problèmes de choix de police si on veut une typographie uniforme.

    Si, comme il arrive souvent, on ne veut pas compliquer démesurément le jeu de caractères-cibles,
    on utilise le même procédé que les systèmes orthographiques traditionnels,
    (p.ex. la chuintante š notée ch en français, sh en anglais et sch en allemand)
    en recourant à deux caractères, dont le second joue le rôle d'un signe diacritique "non soudé à la lettre principale".

  2. Exemple

    Un excellent exemple est fourni par la translittération "savante" de l'écriture devanâgari, connue sous le sigle IAST, qui utilise :

    Ainsi, le célèbre mantra Gayatri

    ॐ भूर्भुवः स्वः
    तत्सवितुर्वरेण्यं भर्गो देवस्य धीमहि । धियो योनः प्रचोदयात् ॥


    se translittère en :

    oṃ bhurbhuvaḥ svaḥ
    tatsaviturvareṇyaṃ bhargo devasya dhīmahi ; dhiyo yonaḥ pracodayāt .